La volonté de mise en place d’une politique familiale en France est ancienne. L’ordonnance du 4 octobre 1945 instituant une branche « famille » dans la sécurité sociale en constitue une étape clé. Celle-ci est, depuis, au cœur des politiques de solidarités familiales et sociales de notre pays, avec plus de 11 millions d’allocataires et 38 millions de personnes couvertes.
Pourtant, depuis, la famille a évolué dans sa composition, ses besoins et sa dimension sociale. Il est donc temps d’examiner si les prestations sociales et fiscales mises en œuvre dans notre pays sont cohérentes, équitables et efficaces. Pour l’UNSA, c’est dans cette perspective qu’il faut inscrire l’exercice demandé par le Premier ministre au Président du Haut Conseil de la Famille.
Certes d’autres réformes à venir telles que celles des avantages familiaux de retraite, du congé parental, impacteront les comptes de la banche famille mais il est indispensable de faire un point dans cette période de crise pour trouver les mesures appropriées afin de mieux répondre aux besoins de toutes les familles et plus particulièrement aux familles monoparentales ou nombreuses, beaucoup plus sensibles à la précarité.
L’UNSA considère qu’avec les sources de financement mixtes, tant d’origine contributive que fiscale et la redistribution aux familles, la politique familiale doit contribuer fortement à l’articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale.
Rendre compatible vie familiale et vie professionnelle, en favorisant le travail des femmes répond aux aspirations de ces dernières et permet une réduction significative du risque de pauvreté des ménages, en particulier monoparentaux.
Outre la nécessité de mesures de simplification pour améliorer la lisibilité, l’efficacité et la cohérence des prestations familiales, l’UNSA estime que la solidarité entre les ménages aux plus hauts revenus et les autres est possible. En instaurant une modulation des allocations familiales en fonction des ressources, le principe de l’universalité ainsi maintenu, sera cohérent avec d’autres politiques sociales comme par exemple l’allocation personnalisée d’autonomie.
Par ailleurs, l’UNSA favorable à une réforme de la fiscalité, souhaite l’ouverture d’une réflexion sur l’évolution de l’imposition des ménages dans une société en évolution.