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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 09:34

Les directeurs en ont plein le cartable ! Et s'estiment les oubliés du nouveau ministre Vincent Peillon.

 

Lu: Journal l'UNION-L'ARDENNAIS (Samedi 10 novembre 2012)

 

Surcharge de missions (pédagogiques et administratives), diminution voire disparition des personnels censés les aider dans leur tâche : les directeurs d'école lancent un SOS pour « souffrance au travail ».

 

CE jour-là, ils sont une dizaine dans la salle de réunion du Syndicat des enseignants (SE-UNSA), rue de Tivoli, à Charleville.

 


L'échange tient à la fois de la psychothérapie de groupe et du mini-conseil de guerre pour envisager « les actions à mener », afin que « ce malaise en train de se transformer en souffrance au travail » soit enfin reconnu et combattu.
 

C'est la secrétaire départementale, Pascale Commas qui mène les débats.
Denis, Véronique, Sophie, Benoît et les autres sont devenus directeurs par vocation ou - ils l'admettent - parce que cela pouvait, le cas échéant, accélérer leur mutation.
 

« Preuve du malaise, car, sinon, les candidats ne se bousculent plus au portillon. Pis, lors d'un récent stage de recyclage destiné à des directeurs en poste depuis dix ans, nous n'étions plus que seize sur une promo de cinquante ! Il y a de plus en plus de collègues directeurs qui préfèrent retrouver un poste normal, voire de remplaçant, plutôt que de continuer à assumer une telle galère. »
 

La goutte d'eau qui fait déborder le vase : la non-reconduction des contrats des assistants administratifs.
Des contrats à durée limitée
L'enquête du syndicat a mis au jour des chiffres significatifs dans les Ardennes : « 53 % des écoles en sont aujourd'hui dépourvues. D'ici quatre mois, cela risque de grimper à 90 %, car aucune réserve budgétaire n'a été prévue », explique Pascale Commas, qui précise : « Sur les 47 % d'écoles qui disposent encore d'assistants administratifs, il s'agit, pour deux tiers, de postes à temps partiel (de 6 à 12 heures hebdomadaires)…»

C'est en 2006 que le ministre De Robien avait acté et une revalorisation financière pour les directeurs, et la création de ces postes d'assistants, généralement sous la forme de contrats aidés de droit privé à durée limitée (pourvus par des demandeurs d'emploi, de niveau d'étude variable).


« C'est d'abord inadmissible pour ces personnes. Et pour nous ensuite : nous passons des semaines à former des gens qui, au bout du compte, se retrouvent eux-mêmes dans la précarité et, nous, on est obligés de pourvoir à ce travail au détriment de nos autres missions, et de notre santé. »

« On ne s'en sort plus »


C'est pour les directeurs qui ne disposent que d'une décharge partielle (en général un quart de leur horaire hebdo) que la situation est la plus tendue.
« On est la plupart du temps en classe devant nos élèves, mais on doit aussi répondre au téléphone, gérer les absences des élèves - toutes classes confondues -, car nous serions responsables (en tout cas moralement) si un gamin faisait une fugue sur le trajet, remplir des tonnes de formulaires et répondre à des enquêtes de notre hiérarchie, animer l'équipe pédagogique, gérer les relations avec la mairie (notre collectivité de rattachement), mener à bien les projets d'école, les voyages, les sorties, assurer les rendez-vous avec les parents… Quand on ne nous demande pas d'être des managers ! » Et encore, c'est une liste non exhaustive !


« Quand on est en zone prioritaire ou quand on a dans l'école un enfant qui rencontre un problème, alors, là, on ne s'en sort plus… »

Or, et c'est une constante selon les spécialistes qui se sont penchés sur la question de la « souffrance au travail », les directeurs ont le sentiment que personne n'entend leurs difficultés. « Pour tous les acteurs extérieurs, on ne conçoit pas d'école sans directeur. Et sans lui donner les moyens de faire son boulot. Sauf pour notre hiérarchie visiblement (qui oublie que nous n'avons pas le même statut que nos collègues du second degré). Et sauf pour notre ministre… Nous sommes les oubliés de la refondation ! » Ce malaise et ce « mal-être » ont des répercussions aussi d'ordre privé. On ignore (en raison notamment du secret médical, évidemment) le nombre exact de directeurs faisant ou ayant fait l'objet d'arrêts-maladie. « Et, puis, il y a aussi nos proches ! Combien de fois ai-je entendu : mais que fais-tu à l'école un dimanche ? »

« Nous sommes d'autant plus malheureux que nous aimons notre métier », remarquent enfin les dirlos qui ont le blues de porter une blouse plus assez large.
« T'as voulu le poste ? Alors… »


« Et, en plus, on nous culpabilise. A propos des postes d'assistants, on nous explique parfois qu'il vaut mieux les affecter à l'accompagnement des enfants handicapés. Mais l'un et l'autre sont nécessaires. Mieux : il doit s'agir d'emplois pérennes. »
Et de redouter, au passage, que faute de crédits, l'Etat ait bientôt la tentation de s'en remettre aux collectivités (elles-mêmes étranglées) pour financer ces postes (qui ne devraient pas, a priori, entrer dans le cadre des emplois d'avenir récemment adoptés).

A terme, une fois centralisées les revendications et les suggestions d'action au niveau national, le SE-UNSA déclinera, dans le département, les opérations envisagées. Des courriers ont été adressés aux parlementaires, des motions votées en conseil d'école. « Mais ça ne suffit pas… » devinent-ils déjà.


Pis, parfois, les directeurs constatent, avec dépit, que l'extérieur est plus sensible à leur désarroi que leurs propres collègues… non directeurs. « C'est rare. Mais parfois, alors qu'on souhaiterait déléguer un peu de notre mission, on constate que leur premier réflexe est de nous répondre : « T'as voulu le poste, eh bien, débrouille-toi ! »

Philippe MELLET (Journaliste: Journal l'UNION-L'ARDENNAIS)

Cela fait bien longtemps que les Dirlos ne portent plus la blouse.

Aujourd'ui, ils portent le blues.

(Eric HEBRARD Secrétaire Régional UNSA Champagne-Ardenne)

 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 11:13

PictoEduc

Conseil supérieur de l'éducation: déclaration de Laurent Escure
8 juin 2012

Dans sa déclaration liminaire au Conseil supérieur de l'éducation (CSE) du 8 juin, Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA Éducation, a notamment dit que "c’est bel et bien le cœur du logiciel de notre système qu’il faut changer ; pour qu’il passe du tri sélectif précoce à l’inclusion et de l’élitisme pseudo-républicain à la réussite de tous." Il a rappelé au ministre que l’UNSA Éducation et ses syndicats seront exigeants pour le changement.

Conseil supérieur de l’Éducation du 8 juin


Déclaration liminaire de Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA Éducation


Monsieur le Ministre,

L’UNSA Éducation, fédération de tous les métiers de l’Éducation, souhaite vous dire quelques mots avant que ne se déroule l’ordre du jour de cette indispensable instance de concertation et de consultation qu’est le CSE.

Notre École, c’est-à-dire notre système scolaire et universitaire, est à bout de souffle. Rendue exsangue par la purge budgétaire qu’elle a subie, elle est devenue non seulement le théâtre de la reproduction sociale mais également désormais celui de l’injustice et du creusement des inégalités. C’est insupportable.

Je viens de parler moyens, ils seront certes indispensables mais nous le savons déjà, ils ne suffiront pas. En effet les 150 000 jeunes sortant sans qualification et le taux d’échec en licence sont, depuis quinze ans, les deux "constantes macabres" de notre service public d’Éducation. Cette incapacité à relever le défi de la démocratisation réelle et à tenir les promesses de la République existait donc bien avant la cure d’amaigrissement forcée que nous avons connue.

C’est bel et bien le cœur du logiciel de notre système qu’il faut changer ; pour qu’il passe du tri sélectif précoce à l’inclusion et de l’élitisme pseudo-républicain à la réussite de tous. Il est pour cela urgent d’en finir avec un parcours où les jeunes doivent en permanence prouver qu’ils ont le "niveau". Ce fameux "niveau" qui leur permet de passer chaque étape les menant au sésame de la filière S puis de les conduire ensuite au "Graal" des classes préparatoires.

Partant du principe, reconnu dans les enquêtes internationales, que les bons élèves s’en sortent toujours quel que soit le système, inversons donc enfin ce cycle infernal du tri permanent.

L’École ne doit plus être ce lieu d’épreuves quotidiennes, à tous les sens du terme, mais au contraire être un creuset commun : celui de la construction du bagage indispensable à chacun pour qu’il réussisse sa vie sociale et civique. Notre institution le doit à tous. Elle justifiera ainsi, auprès de l’opinion et des familles, la confiance et la priorité budgétaire dont elle est désormais bénéficiaire.

Et si la réduction de l’échec en licence doit mobiliser tous les acteurs concernés autour d’une réflexion sur le parcours "bac -3/bac +3", faire réussir toute une génération, c’est-à-dire chaque élève, passera par la mise en place d’un vrai socle commun dont on tirera toutes les conséquences.

Permettre à chacun de maîtriser, dans ce socle, les compétences attendues pour être un citoyen du XXIe siècle et pour préparer son insertion professionnelle, impose dans le parcours École-Collège de revoir les contenus, les méthodes ainsi que les outils d’évaluation. Les métiers et les rythmes devront être, eux aussi, remis à plat, au service du socle. La formation initiale et continue des professionnels de l’Education doit, quant à elle, être reconstruite notamment en fonction de cet objectif.

Cette réforme devra s’appuyer sur tous les partenaires de l’Éducation et envisager à la fois l’éducation formelle et non formelle. Il faudra également sur de nombreux chantiers établir des coopérations étroites avec les autres ministères "éducatifs" (celui de l’Enseignement supérieur comme celui des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative).

Si le chemin tracé est bien celui-là, vous trouverez avec l’UNSA Éducation et ses syndicats des partenaires exigeants mais prêts à être des "coproducteurs" de la refondation de notre Éducation. Nous y participerons avec tous ceux qui, dans cette instance, ont su depuis longtemps dépasser leurs intérêts corporatistes et qui forment aujourd’hui un bloc réformiste majoritaire.

Le Conseil supérieur de l’Éducation, de par la diversité de ses membres et des sensibilités qui y sont représentées, est une institution majeure pour la concertation. Il est de votre responsabilité qu’il puisse tenir sa place dans la dynamique de la refondation. Pour cela, il doit être régulièrement réuni et ses membres doivent être à nouveau associés et écoutés.

L’UNSA Éducation vous propose du reste, une fois que la loi d’orientation sera mise en place, qu’un rendez-vous annuel de la refondation puisse avoir lieu en votre présence dans ce Conseil.

Vous, ministre de l’Éducation nationale, vous pouvez redonner au Conseil supérieur toute sa place dans le processus qui doit conduire notre service public d’Éducation à franchir une nouvelle étape dans la droite ligne de l’espérance humaniste portée par l’idée républicaine.

Vous, ministre de l’Éducation nationale, vous devez mobiliser tous les personnels de l’Éducation pour qu’ils retrouvent le sens perdu de leurs missions et qu’ils s’engagent dans ce nouvel acte de démocratisation de notre École.

Vous, ministre de l’Éducation nationale, vous pouvez, avec les membres du Conseil supérieur de l’Éducation, mettre en mouvement l’ensemble de la communauté éducative.

Vous l’avez compris, l’UNSA Éducation et ses syndicats seront exigeants pour le changement. Exigeants pour que le changement soit réel mais aussi exigeants pour qu’il soit compris par ceux qui vont le mettre en oeuvre et par ceux qui doivent en bénéficier.

Monsieur le Ministre, je vous remercie de votre attention.

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 09:10

Communiqué du SEP-UNSA

Contrat d’engagement éducatif : quel manque d’ambition de l’Etat français !

Selon le Ministère de l’Éducation nationale de la jeunesse et de la vie associative, l'article 124 de la loi Warsmann serait « le seul moyen de mettre en conformité la loi sur le CEE et de sécuriser le modèle économique des colonies de vacances ».

 

Le SEP-UNSA dénonce ce mensonge et regrette  le manque d'ambition de ce gouvernement. Le chef de l’État lors de son déplacement le 24 juillet 2008 à Batz-sur-Mer sur le thème des « vacances pour tous », affirmait : «Je crois en l’éducation populaire, avec Bernard Laporte [alors secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports] nous ferons tout pour aider l’éducation populaire.». Il a une fois de plus loupé l'occasion de tenir ses engagements.

 

Sur le plan économique

Ce gouvernement a choisi de préserver et d'accentuer des niches fiscales. Ainsi la multiplication des niches (entre autres) depuis 2000 représente entre 100 et 140 milliards de manque à gagner.

La CNAF et les CAF investissent chaque année 965,7 millions d'euros pour l'éducation de nos enfants sur le temps de loisir. Si l'Etat investissait l'équivalent, les organisateurs de loisirs et de vacances auraient un « modèle économique sécurisé ». Tout est question de choix politique.

Les aménagements du CEE par la commission NUTTE (commission du nom d'un Inspecteur des affaires sanitaires sociales et non de jeunesse et sports!) ne font qu'affirmer la complaisance de l'Etat vis à vis de la précarisation du métier d'animateur. Au travers de cette affaire juridique, le CEE a montré ses limites.

 

Sur le plan éducatif

Quant à cette mandature où la question de la délinquance a été surinvestie, nous pensons que plutôt que de s’attaquer exclusivement sur les conséquences, il faut d'abord se pencher sur les causes, qui doivent se traiter à l'aune de l'éducation : Les accueils de loisirs et les séjours de vacances participent à l’éducation au vivre ensemble de nos jeunes générations. C’est sur le terrain de l’éducation qu’il faut investir de l’énergie et des moyens.

 

Sur la question juridique

La commission NUTTE en charge du rapport sur le CEE n’a pas jugé utile d’intégrer les syndicats dans son groupe de travail. C’est une belle vision du dialogue social.

Une fois les moyens accordés aux professionnels de l’encadrement, rien n’empêche de compléter les équipes par des bénévoles et des volontaires dans le cadre d’un volontariat de l’animation qui ne se substituerait plus à l’emploi des animateurs.

La France se dit être contrainte par l'Europe sur "la notion de travailleur" de la CJUE. Mais sur le plan juridique, qu’a fait l’Etat français pour faire reconnaître le secteur associatif et sa spécificité auprès de la Direction Générale de la Concurrence de la Commission Européenne ? Qu’a fait l’Etat français pour faire reconnaître le secteur de la jeunesse et de l’éducation populaire comme relevant du service public (SSIG) lors de la rédaction des paquets Monti-Kroess et Almunia ?

Le SEP-UNSA dénonce les mensonges de l’Etat français sur la volonté de soutenir le secteur des loisirs éducatifs et s'engage à agir concrètement tant au niveau local, national et européen pour faire reconnaître la valeur et l'importance des métiers et professionnels de l'Education Populaire.

Le SEP-UNSA se bat aussi pour les colonies de vacances et tous les accueils collectifs de mineurs.

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 13:43
Unsa-Education.gif
La fédération UNSA Éducation présente cinq priorités pour l’éducation à l’occasion du débat public qui s’ouvre avant l’élection présidentielle et les élections législatives qui suivront: refonder une éducation publique ambitieuse en termes d’efficacité et de justice sociale, mettre en œuvre de réels projets de territoire, investir pour l’avenir passe par l’enseignement supérieur et la recherche, former les personnels tout au long de la vie, valoriser et développer l’éducation non formelle.

Éducation 2012:
les cinq priorités de l'UNSA Éducation
 
 
Force de proposition, la fédération UNSA Éducation présente cinq priorités pour l’éducation à l’occasion du débat public qui s’ouvre avant l’élection présidentielle et les élections législatives qui suivront (voir document joint) :
 
  • Refonder une éducation publique ambitieuse en termes d’efficacité et de justice sociale.
    Il s’agit d’assurer la qualification et l’insertion professionnelle de tous les jeunes, en mettant fin aux sorties sans qualification, à partir d’une éducation fondamentale qui fasse une réalité du socle commun, et d’instaurer une véritable continuité du lycée aux formations supérieures.
  • Mettre en œuvre de réels projets de territoire.
    Il faut développer les synergies éducatives entre tous les acteurs, dans le respect de leurs missions et de leurs statuts. L’un des aspects est l’amélioration des relations entre les établissements scolaires, l’État et les collectivités. Encore faut-il compenser les inégalités entre territoires et remettre en cause une désectorisation catastrophique.
  • Investir pour l’avenir passe par l’enseignement supérieur et la recherche.
    Il faut fédérer un paysage devenu illisible et éclaté. Cela implique d’en revenir aux pratiques collégiales en respectant tous les acteurs. L’objectif est de développer et démocratiser l’accès à l’enseignement supérieur, mais aussi de faire de la recherche un enjeu stratégique en s’appuyant sur toutes les structures, universités comme organismes (CNRS, INSERM, etc.).
  • Former les personnels tout au long de la vie
    Le système éducatif doit s’appliquer à lui-même le principe de formation tout au long de la vie pour toutes les catégories de personnels. L’urgence en la matière est dans la reconstruction d’une authentique formation professionnelle initiale pour les personnels enseignants et d’éducation les préparant à leur métier dans toutes ses dimensions.
  • Valoriser et développer l’éducation non formelle
    L’éducation ne se limite pas aux champs scolaire et universitaire. Éducation formelle et non formelle sont complémentaires. Pour assurer cette complémentarité et cette globalité éducatives, il est indispensable de reconnaître l’apport et les acteurs de l'éducation non scolaire, de rendre leurs actions pérennes en s’appuyant sur des personnels formés et qualifiés.
 
Communiqué de presse de l'UNSA Éducation du 16 mars 2012.
 
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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 15:20

Champagne-Ardenne

 

 

Carte scolaire : l’Académie de Reims encore fortement taxée.

Un petit avant goût de la rentrée 2012…

Ce sont encore 340 postes qui vont être supprimés dans l’académie de Reims à la rentrée de septembre 2012 :

- 153 postes d’enseignants du 1er degré

- 177 postes d’enseignants du 2nd degré

- 10 postes de personnels administratifs

 

Une fois de plus notre académie est fortement taxée…

Nous devrions être en mesure de vous donner plus de renseignements après le Comité Technique Académique qui se déroulera le vendredi 20 janvier après-midi.

 

Nationalement le service public d’éducation est au bord de l’explosion… Avec 5100 postes supprimés dans le 1er degré et 5500 dans le second degré, la rentrée 2012 s’annonce sombrement.

 

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 12:39

couverture-livre.jpg

L'UNSA organise une conférence débat sur le thème: la république et son école

 

Mardi 6 décembre 2011

de 18h15 à 20h00

 

Dans les locaux de la maison des syndicats de REIMS

15 bd de la Paix

 

en présence d'Eddy KHALDI co-auteur du livre

 

 

« La mise à mort de l'école laïque est désormais enclenchée. Cet essai se veut un complément utile [au livre Main basse sur l'école publique] pour démontrer et décrypter le rôle joué […] par le recours de plus en plus fréquent à l'enseignement privé sous contrat, essentiellement confessionnel et à 96 % catholique », écrivent Eddy Khaldi, enseignant et militant syndicaliste et associatif et Muriel Fitoussi, journaliste spécialisée dans les sujets de politique et de société, dans le livre « La République contre son école » (1).

 

« L'enseignement privé sous contrat, par son mode de gestion entrepreneurial, sa logique contractuelle, ses pratiques de recrutement des élèves et des personnels, se prête complaisamment, en réalité, à un rôle de support expérimental, véritable catalyseur d'une privatisation en marche du service public d'éducation. Opération menée par l'État, qui a pourtant l'obligation constitutionnelle de l'organiser », déplorent les auteurs.

«  DÉSENGAGEMENT PROGRAMMÉ » DE L'ÉTAT

« Luc Chatel, à qui est aujourd'hui confiée la charge de ce désengagement programmé, ose, sans vergogne, à l'occasion de l'une de ses désormais rituelles visites de rentrée dont il réserve le privilège à des établissements confessionnels, développer ce nouvel évangile : 'On me dit que ça va tellement mal dans l'enseignement public que les Français seraient une majorité à mettre leurs enfants dans le privé. Je réponds que l'enseignement privé sous contrat fait partie du service public…' » (AEF n°155471), rapportent les deux auteurs.

 

« Le ministre de l'Éducation n'est-il pas le premier responsable de cette présupposée débacle ? Ce constat iconoclaste, hors de toute mesure, interroge : cynisme incroyable ? Maladresse, peut-être calculée ? Quoi qu'il en soit, Luc Chatel résume et révèle ici avec limpidité, en deux petites phrases, la stratégie d'ensemble et les intentions actuelles de son ministère. Dans cet aveu, se lit, non plus entre les lignes mais dans le texte même, ce désengagement actuel de l'État envers son service public d'éducation et l'instrumentalisation libérale à laquelle participe l'enseignement catholique. »

 

 

Dans leur conclusion, Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi adressent un message à l'opposition : « La gauche, elle, ne saurait continuer, à moins d'abandonner les principes qui la fondent, à faire de l'électoralisme à courte vue et à ne pas voir, cachée derrière ce débat Public-privé, la privatisation rampante dans laquelle est en train de sombrer l'Éducation nationale, ni les risques encourus pour la laïcité de l'école et de la République. »

 

« L'opposition a le devoir d'accomplir ce que l'on attend d'elle, à savoir, la mise en œuvre des grands principes républicains qui ont pour horizon une réelle égalité, et l'unification de la culture commune par la laïcité. Cette valeur universelle, et si fondamentale, destinée à intégrer toutes les diversités, par l'accès qu'elle rend possible, pour chaque citoyen en devenir, appréhendé comme libre et autonome, au développement et l'épanouissement individuel. Mais aussi, l'une n'étant pas exclusive de l'autre, par une meilleure préparation, à l'insertion dans le monde du travail. Avant que d'aborder le 'quoi' et le 'comment' enseigner, le politique a le devoir de s'interroger d'abord, sur le 'pourquoi enseigner', qui s'impose à la base d'un authentique débat citoyen sur l'éducation. »

 

 

 

« L'autre enjeu majeur actuel, pour le futur du vivre ensemble républicain, porte sur les conséquences d'une 'laïcité positive' qui dans les faits, tente d'aider la religion catholique à revenir dans l'espace institutionnel commun par le truchement du système éducatif », estiment Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi. « Or, la laïcité est bel et bien consubstantielle à l'idée d'État républicain. La séparation de l'État et de la religion, avec toutes les conséquences que ce principe imprescriptible implique sur les institutions, doit être préservée, et de façon plus impérieuse encore, qu'il s'agit ici d'éducation. L'on ne saurait tolérer une laïcité qui deviendrait 'positive' pour le seul enseignement catholique et dans le même temps 'répressive', pour la visibilité d'autres religions. »

 

« Dans les années qui viennent le devenir de l'école est en jeu. C'est aujourd'hui et maintenant, que l'école est l'enjeu d'un débat entre une conception républicaine de l'égalité des citoyens par la voie de l'universalité laïque, et une conception marchande issue de l'idéologie de la concurrence économique », affirment les deux auteurs. Aussi selon eux, puisque « les établissements d'enseignement privés épousent et incarnent, de par leur nature, une vision purement économique. C'est leur raison d'être, leur finalité. IIs souhaitent s'émanciper de la tutelle de l'État. Dès lors, il convient, par la suppression de leur financement public, de leur rendre cette 'liberté'. »

Paris, vendredi 2 décembre 2011, 16:54:49

Emilie LEGENDRE (AEF)

 

 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 09:14

PictoEduc

Si je reprends le communiqué de presse de notre syndicat des enseignants de l’UNSA (SE-UNSA) dans ce blog de l’UNSA interprofessionnel, c’est que, ce que veut mettre en place le gouvernement et son ministre de l’Education est gravissime pour vos enfants, petits enfants. Cette question dépasse largement le champ purement professionnel. Elle concerne tous les citoyens qui refusent que leurs enfants soient étiquetés.

Eric HEBRARD

Secrétaire Régional

UNSA Champagne-Ardenne

 Communiqué de Presse du SE-Unsa

 5 ans... et déjà triés !

Pas encore 6 ans, mais déjà marqués comme « à Risque », voire « à Haut Risque» !

C’est ce qui guette les enfants de cinq ans qui n’obtiendront pas « le score » fixé par le dispositif national d’évaluation en maternelle que l’Education nationale s’apprête à imposer dans toutes les écoles.

En novembre, les élèves de grande section seront testés par leur enseignant via un protocole relevant d’ordinaire des médecins scolaires. Des informations confidentielles deviendront ainsi des éléments du dossier scolaire. Ensuite, on annoncera aux parents que leur enfant appartient à une catégorie « à risque » ou à « haut risque » et qu’il devra suivre une succession de séances d’entraînement pré-formatées. Pas de réponse individualisée, pas de recours aux aides spécialisées, le protocole unique du ministère est sensé tout résoudre !

Enfin, en mai et juin, plusieurs épreuves collectives et individuelles d’évaluation seront conduites pour mesurer les performances de chaque élève à travers une kyrielle d’exercices imposés dans un cadre inhabituel et stressant.

Ainsi, des enfants de cinq ou six ans seront déclarés en échec alors qu’à cet âge, quelques mois de plus ou de moins engendrent des différences de maturité importantes. Les enseignant(e)s de maternelle savent très bien identifier, dans le cadre habituel des activités en classe, les enfants qui ont besoin d’accompagnement particulier. C’est leur métier. Ils n’ont nul besoin d’un dispositif inadapté et pernicieux.

Le SE-Unsa refuse cet étiquetage des enfants. Il dénonce la confusion entre compétences scolaires et comportements qu’induisent certains items du protocole d’évaluation. Il s’oppose à l’amalgame entre le médical et le pédagogique. Il récuse une vision caricaturale des premiers apprentissages.

Le SE-Unsa dit non à la transformation des enseignants en exécutants. Il les appelle à refuser de mettre en œuvre une évaluation qui instaure la pression scolaire avant même l’entrée à l’école élémentaire. Il invite à le rejoindre toutes celles et tous ceux qui veulent que l’école maternelle reste un lieu épanouissant où chaque enfant peut vivre une première scolarité réussie, en signant l’appel qu’il lance aujourd’hui « Pas de tri en maternelle ».>>> L’UNSA vous invite à aller sur >>> http://pasdetrienmaternelle.fr/ et  à signer la pétition.

 Texte de la pétition

Pas encore 6 ans, mais déjà marqués comme « à Risque », voire « à Haut Risque » !
C'est ce qui guette les enfants de cinq ans qui n'obtiendront pas « le score » fixé par le dispositif national d'évaluation en maternelle que l'Éducation nationale s'apprête à imposer dans toutes les écoles.

Les enfants scolarisés en grande section seront testés par leur enseignant selon un protocole relevant d'ordinaire des médecins scolaires. Ils subiront ensuite une succession de séances d'entraînement formatées et passeront en fin d'année, dans un cadre inhabituel et stressant, plusieurs épreuves collectives et individuelles au format contestable.

Des enfants de cinq ou six ans, seront alors déclarés en échec avant même l'entrée au Cours Préparatoire, alors qu'à cet âge, quelques mois de plus ou de moins engendrent des différences de maturité importantes.

Professionnels de l'Éducation, parents, citoyens,

Nous refusons cet étiquetage des enfants. Nous dénonçons la confusion entre compétences scolaires et comportements qu'induisent certains items du protocole d'évaluation. Nous nous opposons à l'amalgame entre le médical et le pédagogique. Nous récusons une conception caricaturale des premiers apprentissages. Nous refusons la pression scolaire dès 5 ans.

Nous nous engageons pour que l'école maternelle reste un lieu épanouissant où chaque enfant peut vivre une première scolarité réussie.

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 09:16

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L'UNSA Education organise une journée de grève et de manifestations dans l'Education, pour défendre l'ECOLE.

 

C'est son avenir qui est en danger. C'est l'avenir de vos enfants qui est menacé.

 

Même si vous n'êtes pas personnel de l'Education, cette action vous concerne aussi, si ce n'est plus.

 

L'UNSA et les personnels de l'Education, vous invitent à participer massivement à leurs côtés, dans toutes les manifestations organisées dans les quatre départements de la région.

 

Rassemblement devant l'Inspection Académique des Ardennes à Charleville-Mézières (10h00)

 

Rassemblement devant la Maison des Syndicats 15bd de la Paix à Reims (10h00)

 

Rassemblement Place de la bourse à Troyes (14h30)

 

Rassemblement  Inspection  Académique à Chaumont (17h30)

Rassemblement Place de la Mairie à Saint-Dizier (17h00)

 

Le 27 septembre 2011, ensemble pour défendre l'ECOLE, ensemble pour dire: FAUT QU'CA CHANGE

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 16:03

Education

Pour un véritable métier d’accompagnement des jeunes handicapés

CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FSU et UNSA publient un communiqué commun

 

L’accompagnement des jeunes handicapés vers l’autonomie nécessite un véritable métier et un cadre d’emploi stable.

Aujourd’hui, plus de 33 000 personnes, tous statuts confondus, exercent auprès des élèves en situation de handicap une mission essentielle : auxiliaire de vie scolaire (AVS).

Apparue il y a une vingtaine d’années, notamment sous l’impulsion des associations de parents, cette fonction n’a cessé de se développer et joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre du droit à la scolarisation prôné par la loi du 11 février 2005. Ces personnes permettent à ces milliers de jeunes de suivre une scolarité en milieu ordinaire, en les accompagnant dans leur accès à l’autonomie (actes de la vie essentiels, déplacements, prise de note, organisation, communication...).

Cependant, quelle soit leur situation, ces personnels occupent des emplois précaires de quelques mois (EVS en contrat d’avenir ou contrat d’accès à l’emploi) à deux fois trois ans maximum (Assistant d’éducation).

Cette précarité est insupportable et nuit fortement à la qualité du service public :

- Pour les élèves et leurs familles, car cela entraine des ruptures dans l’accompagnement ;

- Pour les équipes enseignantes qui au-delà des difficultés d'organisation et de prise en charge du fait de cette rupture, sont dans l'impossibilité d'assurer la continuité du PPS ;

- Pour les AVS eux-mêmes qui ne peuvent pas avoir accès à une véritable formation professionnelle Aujourd’hui, les organisations syndicales estiment qu’il est grand temps de résoudre ce problème.

 

Elles se prononcent pour le développement de l'accessibilité de l'École, dans toutes ses dimensions : accessibilité matérielle, mais aussi pédagogique.

Cela passe par le développement de toutes les ressources de l'École : ATSEM, enseignants spécialisés itinérants, personnels spécialisés des RASED, formation de tous les enseignants, matériel pédagogique adapté...

Cependant, même si ces conditions d'accessibilité sont effectivement mises en œuvre, un certain nombre de jeunes en situations de handicap ont et auront encore besoin, dans l'ensemble de leurs lieux de vie, d'un accompagnement individuel.

Cet accompagnement doit être organisé au sein d'un service, transversal, pouvant intervenir sur l’ensemble des lieux de vie de l’enfant pour lesquels un accompagnement s’avère nécessaire, et capable aussi de répondre aux contraintes de gestion (remplacement, formation continue...) que nécessite un accompagnement de qualité.

Ce service doit répondre aux exigences d'un service public : accès dans les mêmes conditions pour

les usagers, sur tout le territoire, conseil d’administration où toutes les parties prenantes siègeraient (État, associations, organisations syndicales), pérennité des financements, déterminés après évaluation par la Commission des droits et de l’autonomie, du droit à compensation...

Il doit être capable d’assurer un cadre d’emploi pérenne, permettant de garantir les droits des salariés et leur permettant d’avoir une lisibilité sur leur profession en matière d'attractivité, de recrutement, de formation adaptée au métier.

Compte tenu de son caractère transversal, l'organisation sous forme d'un GIP pourrait répondre à ces exigences.

La mise en œuvre d’un tel dispositif devra faire l’objet d’une évaluation et d’un contrôle tant au niveau national que local, associant toutes les parties concernées

 

Paris le 16 mars 2011

 

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 09:29

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Samedi 19 mars

UN SAMEDI NOIR  POUR LE SERVICE PUBLIC d’EDUCATION

en CHAMPAGNE ARDENNE

 

 Vous trouverez sur le site www.uneecole-votreavenir.org l’intégralité du  communiqué de presse du collectif appelant à une journée nationale d’action déclinée dans chaque académie le samedi 19 mars

 

 Venez renforcer les rangs de l'UNSA

 

Rassemblement académique à 14H00

Place d’Erlon à REIMS,

(fontaine de la solidarité)

 

Acteurs : tous les citoyens qui veulent défendre l’Ecole Publique > Parents, enseignants, élèves, ….

 

Mise en scène :

 

-       Tous vêtus de noir (en habit de deuil…)

 

-       Scène 1 >  se badger et faire signer des cartes postales adressées au président de la République (20 mn)

 

Les badges et  adhésifs :

ça supprime dans mon école …ça suffit !

ça supprime dans mon collège …ça suffit !

ça supprime dans mon lycée …ça suffit !

ça supprime dans mon service …ça suffit !

 

-       Scène 2  > Se rassembler et faire du bruit

 

-       Scène 3 > Processions en deuil … dans le centre-proche  on fait du bruit, au signal la minute de silence, on s’asseoit  = l’Ecole Publique se meurt !

 

-       Durée de la saynète jusque 15h30 …

 

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Renseignements juridiques

>>>> 09 69 36 69 00 : un numéro pour les salariés des Très Petites Entreprises

L’UNSA met à disposition des salariés des petites entreprises une plate forme d’appel  pour celles et ceux qui ont besoin d’informations sur les questions relatives au droit du travail. Ce service est un lieu d’informations sur les questions du droit du travail (conventions collectives, code du travail) ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures.

UNSA en Champagne-Ardenne

Région 

15 bd de la Paix

51100 REIMS

Pascal ROUYER

ur-cham@unsa.org

06 51 89 47 99

Ardennes

48 rue Victor Hugo

08000 CHARLEVILLE-MEZIERES

Pascal LOUIS

ud.unsa.08@wanadoo.fr

06 10 10 59 49

Aube

2A, boulevard du 1ier RAM

10000 TROYES

Daniel PUIGMAL

ud-10@unsa.org

03 25 80 56 77

Marne

15 bd de la Paix 51100 REIMS

Denis MENET

ud-51@unsa.org

06 18 07 46 48

Haute-Marne

10 rue Félix Bablon

BP 566 52012 CHAUMONT

Jean-Claude ANCELIN

52@se-unsa.org

06 63 75 52 69

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