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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 07:32

 

Bureau national élargi
lundi 9 septembre 2013

 

MOTION RETRAITES

 

Adoptée à l’unanimité, moins 5 abstentions


Le Bureau National, réuni  le 9 septembre 2013, rappelle les mandats et les priorités à partir desquels l’UNSA s’est pleinement investie dans la concertation avec les partenaires sociaux initiée par le gouvernement  depuis le début de l’année.

 

Pour l’UNSA,  le déficit prévisible établi par le Comité d’Orientation des Retraites constitue une vraie menace pour  l’efficacité de notre système de retraite à court et moyen terme tout autant que sa  pérennité  à plus longue échéance. A ses origines démographiques s’ajoutent des raisons conjoncturelles,  la crise économique et sociale d’une gravité inédite que nous traversons jouant un rôle aggravant considérable, notamment à travers le développement ininterrompu du chômage.

 

Dans ce contexte extrêmement difficile, considérant que ne rien faire ou proposer l’impossible amènerait immanquablement au développement d’une capitalisation dont les effets sociaux irréversibles toucheraient de plein fouet les plus défavorisés, le Bureau National, réuni le 16 mai, a précisé les grands principes qui devaient guider l’UNSA pour la phase de concertation de cet été,  visant non plus le diagnostic mais les réponses. Notre objectif principal : obtenir des mesures, socialement justes et équitablement réparties, pour assurer la sauvegarde des principes qui fondent notre système de retraite solidaire par répartition et sa pérennité.

 

C’est donc à la lumière des mandats et objectifs de l’UNSA que le Bureau National, réuni le 9 septembre 2013, a examiné les annonces du gouvernement et les différentes mesures contenues dans le pré-projet de loi qui en découle.

 

       Pour le financement à long terme, l’UNSA avait dit son opposition  à toute accélération du calendrier de montée en charge des durées de cotisation prévue jusqu’en 2020. Elle avait rappelé que, si elle pouvait comprendre que, dans un système basé sur la répartition, l’allongement de la durée de vie ne pouvait rester sans effet sur la durée de cotisations, les 44 ans évoqués par le rapport Moreau seraient inacceptables, d’autant que l’amélioration de la situation de l’emploi reste une condition sine qua non d’efficacité. Elle avait enfin fait valoir qu’elle refuserait toute nouvelle augmentation des bornes d’âge. L’UNSA avait enfin fermement rejeté toute stigmatisation de la Fonction publique ou des régimes spéciaux.  A la lecture du projet de loi, le BN constate que ces revendications ont été globalement entendues.


 

     Pour le financement à court terme, l’UNSA, réservée quant à un recours à la CSG, était favorable à une augmentation progressive et modérée des cotisations. Si elle n’excluait pas une participation des retraités à l’effort collectif, elle avait signalé que les petites retraites devaient être épargnées. Elle avait dit son opposition à un recours à une désindexation des pensions, tout comme à la suppression de l’abattement fiscal de 10 % dont bénéficient aussi les retraités.

  

Le BN de l’UNSA constate que le gouvernement ne l’a entendue que partiellement. L’UNSA n’était ainsi pas demandeuse de la fiscalisation des bonifications pour 3 enfants et plus choisie par le gouvernement. En tout état de cause, celle-ci ne prendrait tout son sens que dans le cadre d’une réforme fiscale globale que l’UNSA revendique, mettant à plat l’ensemble et non une seule des niches fiscales. Pour éviter un choc fiscal trop important, l’UNSA demande une progressivité de l’application de cette mesure et sa modulation pour tenir les petites retraites à l’abri des répercussions induites qui pourraient les frapper durement. Enfin, concernant le décalage de 6 mois de la revalorisation annuelle des pensions, l’UNSA souhaite là aussi que les petites pensions en soient exclues.

 

P   Pour les mesures de justice, l’UNSA note que des progrès importants figurent dans le projet de loi. La prise en compte de la pénibilité est l’aboutissement d’un long combat syndical. C’est une avancée sociale considérable qui concernera des millions de salariés. Les mesures améliorant la validation des périodes de temps partiel, de formation professionnelle des chômeurs, d’apprentissage pour les jeunes, les améliorations touchant les carrières longues sont des revendications de l’UNSA. Elles constituent un progrès significatif, dont profiteront singulièrement les femmes. La prise en compte des stages en entreprises des jeunes, une amélioration des conditions de validation du chômage non indemnisé restent à obtenir.

 

A la lumière de cette analyse, le Bureau National considère que l’équilibre général du projet de loi intègre, en totalité ou en partie, des mandats essentiels de l’UNSA et comporte des avancées notables. Néanmoins, il ne les reprend pas tous et ne préserve pas suffisamment les petites retraites.  C’est pourquoi, alors que la phase du débat parlementaire va désormais s’ouvrir, le Bureau National mandate le Secrétariat National pour poursuivre notre action en recherchant les conditions d’efficacité maximum.  Au-delà des éléments d’une réforme en cours indispensable pour sauvegarder l’essentiel, le Bureau National de l’UNSA rappelle que le retour de la croissance et de l’emploi constituent les vraies clés de la sauvegarde de notre système de retraite, comme, plus généralement, de l’ensemble de notre protection sociale. Le Bureau National réaffirme donc que la bataille pour l’emploi est bien prioritaire et que la mobilisation, au niveau national et européen,  de tous les acteurs concernés (pouvoirs publics, entreprises, partenaires sociaux) est une des conditions  de sa réussite.

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 11:51


Concertation sur les retraites :

De premières réponses, mais des sujets encore à éclaircir

 L’UNSA a été reçue par le Premier ministre ce 27 août, dans le cadre des concertations avec les partenaires  sociaux sur la réforme des retraites.

  L’UNSA accueille avec satisfaction des réponses désormais officielles que le Premier ministre lui a fournies :

-     Aucune mesure de recalcul ou de baisse des pensions et, notamment aucun gel ou désindexation, pour les   retraités;

-        Pas de changement des bornes d’âge ;

-       D’ici 2020,  pas de modification des droits familiaux et aucune accélération des durées de cotisation requises par la loi en vigueur ;

-     Pour les fonctionnaires, pas de modification du calcul des pensions sur les six derniers mois et maintien du principe des services actifs (policiers, surveillants de prison, …) ;

-       Pour les régimes spéciaux, respect des rythmes prévus par la réforme en cours.

Le Premier ministre a également apporté des réponses concernant les problèmes structurels du régime de retraite. Il a confirmé l’allongement envisagé de la durée de cotisations à partir de 2020, avec un maximum de 43 ans à atteindre en 2035.

Pour faire face aux besoins de financements à court terme (7 milliards pour le régime général), il a confirmé qu’un effort de tous (retraités, actifs et entreprises) serait demandé, tout en excluant un recours à la TVA. L’arbitrage entre cotisations et CSG, ou un mix des deux, n’est pas encore rendu. Pour l’UNSA, la cotisation respecte plus clairement la logique de l’assurance vieillesse.

Le Premier ministre a également annoncé la création d’un « compte personnel de prévention de la pénibilité », opérationnel au 1er janvier 2015, ouvrant droit à reconversion professionnelle, temps partiel rémunéré, temps plein en fin de carrière ou départ anticipé en retraite. Les salariés actuels concernés pourraient en bénéficier. Pour l’UNSA, il s’agit là d’une avancée importante, fruit de plusieurs années de revendication.

D’autres mesures, positives au regard des mandats de l’UNSA, ont été évoquées comme une meilleure prise en compte du travail à temps partiel, une validation pour les jeunes des périodes en contrat d’apprentissage ou d’alternance, des améliorations concernant le dispositif « carrières longues ». Le gouvernement nous a également fait part de sa volonté de prendre des mesures pour améliorer la situation des femmes en matière de droit familiaux, sans plus de précisions faute d’arbitrage encore définitif.

Au total, l’UNSA considère que les premières réponses définitives positives qu’elle a obtenues du Premier ministre valident la méthode de concertation dans laquelle elle s’est investie. C’est à partir du texte précis du pré-projet de loi, rendu public le 4 septembre qu’elle se déterminera lors d’un bureau national extraordinaire, le 9 septembre (U.R. Champagne Ardenne y sera présente).

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 11:34

RETRAITES : QUESTIONS… REPONSES

 

1.    Comme à chaque fois, on nous dit qu’il y a urgence à faire une nouvelle réforme des retraites. 20 milliards de déficit, ce n’est pas la mer à boire : il n’y a aucune raison à se précipiter.

 

R – Entendons-nous bien sur la situation de notre système de retraite: s’il s’agit de trouver 20 milliards d’euros à partir de 2017, c’est chaque année, et cela avec un scénario économique de référence où le taux de chômage serait ramené à 7 %. Cela veut dire que, si rien n’est fait, le système sera miné par un trou, non pas de 20, mais de l’ordre de 80 milliards d’euros dans les 6 ans !

Accepter de laisser s’accumuler de tels déficits, ce serait non seulement fragiliser la capacité à verser les retraites mais cela ne pourrait qu’encourager les jeunes à se détourner du système pour se constituer leur propre épargne à travers les fonds de pensions. Cette manifestation de défiance ne pourrait à terme que déstabiliser notre système par répartition, tout en aggravant encore davantage les inégalités sociales. On ne peut donc attendre quand c’est l’équilibre du système tout entier et sa crédibilité qui sont en jeu.

 

2-  20 milliards, quand c’est pour la compétitivité, on les trouve pour les entreprises ! Alors, pour les retraites, il n’y a qu’à récupérer les 80 milliards de fraude fiscale ou encore arrêter les allégements de charges sociales pour les entreprises.

 

R –L’emploi est évidemment la clé pour la stabilisation durable de notre protection sociale. C’est bien pour cela qu’il n’y a pas lieu d’opposer financement des retraites et compétitivité des entreprises, précisément parce que celle-ci est une des conditions du rétablissement de l’emploi.

Pour financer les retraites, chaque année, il faut trouver des recettes et faire en sorte qu’elles augmentent régulièrement au vu des besoins. Peut-on attendre pour cela une société idéale où la fraude n’existerait pas, où le travail au noir aurait disparu ?

Si la lutte contre la fraude fiscale doit effectivement être une priorité et, pour l’UNSA, il faut y mettre les moyens, ses résultats ne peuvent être immédiats au point d’espérer sauver grâce à cela notre système par répartition, d’autant que le principe de notre système de Sécurité Sociale ne repose pas centralement sur la fiscalité mais sur les assurés sociaux.

 

Quant aux allégements de cotisations sociales, l’UNSA est favorable à une mise à plat du dispositif qui permette d’en mesurer l’efficacité réelle, notamment selon la taille des entreprises et leur secteur d’activité, mais aussi en pesant les éventuels effets pervers qu’une suppression totale pourrait avoir. Parmi ceux-ci figure leur impact sur les prix et donc le pouvoir d’achat des ménages. Mais l’UNSA pense qu’il faut également examiner leur effet négatif possible sur l’emploi. Dans le contexte de très faible activité économique d’aujourd’hui, toutes les entreprises ne sont pas logées à même enseigne. C’est parfois la survie de nombre d’entre elles qui est posée, notamment pour les petites. Or, 37 % des salariés français travaillent dans des entreprises de moins de 1 à 11 salariés, lesquelles représentent  94% des entreprises françaises…

  

 

3.    Le problème des retraites, c’est un problème de salaires et d’emploi. Que l’on augmente les salaires, qu’on mette fin aux inégalités salariales hommes-femmes, que l’on crée de l’emploi et les caisses seront même excédentaires.

 

R – Il s’agit là de trois questions distinctes :

-Bien sûr que tout le monde voudrait bénéficier d’augmentations de salaire et l’UNSA le revendique. Mais dans la crise que nous traversons aujourd’hui, avec des destructions massives d’emplois et de nombreuses fermetures d’entreprises, tout le monde sait bien qu’il ne suffit pas de claquer des doigts pour obtenir partout des augmentations massives de salaires.  Quant aux inégalités salariales hommes-femmes, l’UNSA les combat pied à pied mais c’est un travail de longue haleine, car il faut aussi traiter les problèmes de formation, de compatibilité vie professionnelle/vie familiale, d’organisation du travail, de mentalités, etc… Bref, c’est un combat où il ne suffit malheureusement pas de décréter pour obtenir des résultats immédiats.

C’est d’ailleurs le même raisonnement quant à la création d’emplois. La baisse du nombre de chômeurs permettrait effectivement d’augmenter le financement des retraites. Mais là encore, si nous nous battons bec et ongles pour l’emploi, la conjoncture actuelle ne se renversera pas d’un coup de baguette magique. La réalité, c’est que nous sommes confrontés à un chômage de 10,5%, et qui risque encore d’augmenter. Cela ne permet évidemment pas d’envisager à court terme un retour du plein emploi qui résoudrait à lui-seul le problème  du  déficit.

 

 

4.         On manque d’argent dans les caisses. Il n’y a qu’à augmenter les cotisations des entreprises.

 

R –  L’UNSA a toujours dit que, pour sauvegarder notre système de retraite par répartition, des efforts étaient incontournables, à condition qu’ils soient socialement justes et équitablement répartis. A ce titre, l’UNSA est donc favorable à ce que les entreprises contribuent elles-aussi à cet effort collectif. Nous ne sommes pas opposés à une augmentation des cotisations sociales pour financer notre système de retraite.  

Toutefois cette mesure doit être maniée avec prudence. Il ne faudrait pas que cette augmentation entraîne une perte massive de pouvoir d’achat du côté des salariés ou aboutisse, du côté de certaines entreprises, à une perte de compétitivité, donc à des pertes de part de marché, avec des risques de licenciements et de nouvelles destructions d’emplois. Or, aujourd’hui, la priorité doit être donnée à l’emploi, et encore plus si on pense à l’avenir de notre protection sociale.

 

 

5.         Moins d’un salarié sénior sur deux est dans l’emploi, la précarité et les carrières incomplètes se multiplient, avec les femmes comme premières victimes. Augmenter la durée de cotisation, cela revient à faire baisser le montant des pensions.

 

R – Ce danger est réel, en particulier tant que le marché du travail ne sera pas revenu à l’équilibre. C’est pourquoi l’UNSA revendique des mesures pour corriger certaines injustices, comme la prise en compte de plus de périodes de chômage non indemnisé, un système de calcul du temps travaillé qui ne pénalise pas les salariés à temps partiel (le plus souvent des femmes) ou, pour les jeunes, la prise en compte améliorée de l’apprentissage, de l’alternance ou des stages en entreprises.

Si le gouvernement ne prenait pas ce type de mesure de justice, l’UNSA jugerait intolérable une nouvelle augmentation de la durée de cotisation.

 

6.    On nous dit que comme on vit plus longtemps, il faudrait travailler plus longtemps. Mais en réalité, l’espérance de vie en bonne santé diminue.

 

R –En matière de dépenses de retraite, ce qu’il faut prendre en compte, c’est l’espérance de vie à 62 ans, c'est-à-dire le temps moyen passé en retraite. Or, celui-ci continue à progresser, ce qui revient à dire que l’on doit payer des pensions pendant plus de temps qu’auparavant, et cela indépendamment de la bonne santé ou non des pensionnés. Cela coûte donc logiquement plus cher, d’autant que la démographie de la population française amène des générations plus nombreuses à accéder en ce moment à la retraite. Dans ce cadre, la prise en compte de l’espérance de vie en bonne santé n’est donc pas  pertinente. Par contre, il faut évidemment traiter cette question : c’est pourquoi l’UNSA revendique la prise en compte dans notre système de retraite de la pénibilité (des conditions de travail telles qu’elles exposent à une réduction de l’espérance de vie ou de l’espérance de vie en bonne santé).

 

7.    On nous dit qu’il y aura trop de retraités et pas assez d’actifs. Mais c’est temporaire car la France est un des pays d’Europe où la natalité est la plus dynamique.

 

R – C’est vrai que la natalité en France est plus dynamique que la moyenne européenne, mais cela ne suffit pas à inverser le rapport entre le nombre d’actifs et le nombre de retraités du fait de l’augmentation constatée du nombre d’années passées en retraite.

De plus cette incidence de notre natalité sur la population en âge de travailler ne se manifestera qu’à partir de 2035. En attendant, notre système devra absorber le double choc du « papy-boom » et de l’allongement de la durée moyenne de vie à la  retraite.

 

8.    Les fonctionnaires sont des privilégiés. Il faut les aligner sur le même système que les salariés du privé : ça règlera les problèmes de déficit.

 

R – Il s’agit là d’une contre-vérité. Les salariés de droit privé et les fonctionnaires ont un mode de calcul de leur retraite différent : c’est ainsi qu’une partie des rémunérations de ces derniers (indemnités et primes) n’entre pas dans le calcul de leurs retraites, ou qu’ils n’ont qu’un seul étage de retraite, sans retraite complémentaire obligatoire. Mais ces modes de calcul différents aboutissent à des résultats quasi identiques : le taux de remplacement entre le dernier salaire en activité et le montant de la retraite, à carrière égale, est de 75,2 % pour les fonctionnaires et de 74,6 % pour les salariés du privé. Si on appliquait aux fonctionnaires les mêmes règles que celles en cours dans le privé alors que leur système est différent, on ferait chuter leur taux de remplacement moyen à environ 70%, ce qui, pour le coup, serait fortement injuste !

Par ailleurs, cela ne règlerait pas le déficit des caisses de retraites du privé car ce que l’on prend à l’un ne va pas mécaniquement à l’autre.

 

9.    L’UNSA avait des propositions en 2010. On ne les voit plus apparaître à l’identique en 2013… Vous soutenez le gouvernement de gauche ?

 

R – Nous refaisons des propositions en 2013, comme nous en avions fait en 2010. C’est le cas, par exemple, des mesures de justice que nous revendiquons pour les jeunes, les femmes, les carrières entrecoupées de périodes de chômage ou la prise en compte de la pénibilité. Nous continuons à nous opposer à une nouvelle augmentation des bornes d’âges (comme le souhaiterait le MEDEF).

Mais les conditions économiques de 2013 ne sont pas celles de 2010. Et, notamment, un certain nombre de recettes que nous avions proposées en 2010 ne peuvent plus être envisagées aujourd’hui, tout simplement parce qu’elles ont, entre temps, déjà été utilisées pour financer autre chose.

Pour l’UNSA, ce n’est pas la couleur politique d’un gouvernement qui nous guide, mais les besoins des salariés et l’analyse des décisions prises au regard de nos mandats !

 

10.     Tout est décidé avant même les discussions avec les organisations syndicales. Il n’y a pas de dialogue social.

 

R – Sauf dans le domaine des retraites complémentaires Agirc-Arrco qui sont de la responsabilité des partenaires sociaux, le sujet des retraites de base n’a jamais été un thème de négociation. En effet, les décisions finales les concernant relèvent de la loi et donc de la responsabilité politique du gouvernement.  Mais ce dernier s’était engagé à ce qu’elles soient précédées d’une large concertation, ce que l’UNSA  revendiquait.

Le gouvernement a annoncé son calendrier lors de la conférence sociale de juillet 2012 en saisissant le COR (conseil d’orientation des retraites où l’UNSA est représentée) qui a rendu 2 rapports fin 2012, début 2013. Puis, comme il l’avait indiqué, il a saisi un groupe d’experts pour lui faire des propositions sur des pistes de réforme (présidé par Yannick Moreau, qui a auditionné l’UNSA à deux reprises pendant quatre heures au total).

Ce groupe d’experts a fait des propositions fin mai. Depuis le gouvernement consulte les partenaires sociaux (l’UNSA a été reçu jusqu’à présent à 6 reprises par le Premier ministre ou les ministres compétents) et, les 26 et 27 août, le Premier ministre devrait faire part des grandes orientations du gouvernement.

Sans préjuger de l’analyse qu’elle en fera sur la base de ses mandats, l’UNSA aurait souhaité que les précédentes réformes aient été précédées d’autant d’écoute!

 

 

 

 

11.     Si l’allongement de carrière devait être décidé, pourquoi ne pas revenir sur la décote ?

 

R – Pour que notre système par répartition fonctionne, il faut que l’équilibre entre temps de travail et temps de retraite soit respecté dans des conditions qui en garantissent l’équilibre à long terme : c’est le sens du système de décote-surcote que nous connaissons. En revanche, il est toujours possible de mieux adapter le niveau de ces décotes et surcotes, afin qu’elles répondent à leurs objectifs.

 

12.     Pourquoi l’UNSA n’appelle-t-elle pas à l’action du 10 septembre avec la CGT, FO, la FSU et Solidaires ?

 

R – Organisation réformiste, l’UNSA a toujours privilégié la concertation quand elle était possible. Elle s’y est donc pleinement investie pour faire valoir ses propres analyses et propositions pour les salariés. Lancer à la mi-juillet un appel à l’action le 10 septembre, contre des décisions que l’on ne connait pas encore, ne fait pas partie de nos pratiques syndicales. De plus, opposer ainsi un non de principe à toute réforme, revient à dire que notre système de retraite doit rester en l’état. L’UNSA ne partage pas cette analyse : nier les difficultés de notre système de retraite par répartition et ne pas les traiter de manière juste et équitable, c’est le meilleur moyen pour le condamner ! Par ailleurs, l’appel à la journée d’action du 10 septembre englobe, non seulement les retraites, mais aussi les salaires, l’emploi, le service public et les conditions de travail. L’UNSA n’est pas favorable au « fourre-tout » revendicatif qui n’offre qu’une certitude : celle de n’être audible sur rien. C’est sur la base de l’analyse précise du projet de loi et en fonction de ses mandats que l’UNSA décidera de la suite de son action, dans un souci d’efficacité.

 

13.     Les retraités vivent mieux que les actifs c’est à eux de faire des efforts !

 

Attention d’abord aux généralisations abusives : si des retraités bénéficient effectivement d’un bon niveau de retraite, il existe aussi un grand nombre de retraités pauvres, en grande difficulté sociale et humaine. Pour l’UNSA, l’effort pour sauvegarder notre système de retraite par répartition doit être socialement juste et équitablement partagé. Cela signifie qu’il doit être proportionné aux capacités de chacun et donc préserver notamment les plus en difficulté de nos concitoyens. Dans cette optique, dans une situation très grave, que les retraités les plus aisés y contribuent, cela peut se comprendre mais à titre exceptionnel. Car n’oublions pas qu’en matière de retraite, les retraités ont déjà fourni un gros effort de solidarité en cotisant eux-mêmes pendant toute une carrière lorsqu’ils étaient en activité professionnelle. Pour autant, l’UNSA ne serait pas opposé à l’alignement du taux supérieur de CSG des retraites à 6,6% sur le 7,5% des actifs, mais dans le cadre du financement par ailleurs indispensable de la couverture contre la perte d’autonomie. Ce risque, dont nous voulons qu’il soit pleinement reconnu à terme comme un nouveau droit, doit reposer sur la solidarité mais il ne serait pas scandaleux que celles et ceux qui y sont statistiquement le plus exposés y participent aussi.

 

14.     On pousse les jeunes à faire des études. Beaucoup entrent de plus en plus tard dans la vie active. Ces années ne rentrent pas en compte dans le calcul de la retraite, c’est injuste !!

 

Pour l’UNSA, la retraite relève d’une logique d’assurance sociale, en lien direct avec l’emploi. Pour les jeunes, il nous semble donc prioritaire de prendre en compte pour la retraite les années d’apprentissage, et les périodes de stages en entreprise rémunérés. Ce serait une mesure de justice qui permettrait à la fois de répondre aux besoins d’élévation de la qualification en formation initiale et de compenser les effets négatifs qu’ils pourraient avoir sur leur retraite.

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 09:58

L’UNSA approuve le protocole d’accord
sur les retraites complémentaires

L’UNSA considère que la négociation sur les retraites complémentaires a abouti à un protocole d’accord qui, sans régler à moyen et long terme le problème du financement des retraites complémentaires, permet d’en assurer le financement à court terme.

Au prix d'une combinaison de mesures difficiles (augmentation des cotisations et baisse relative de la valeur des compléments retraite servis), on assure donc l'essentiel en parant à l'urgence.

L'UNSA constate que les mesures douloureuses de désindexations partielles et temporaires des retraites complémentaires sont néanmoins proportionnellement moins fortes pour les petites retraites, ce qui va dans le bon sens.

Reste qu’il faudra bien revoir la question après une réforme des retraites de base annoncée par le gouvernement avant la fin de l’année.

L’UNSA entend prendre toute sa place dans les concertations qui se dérouleront à cette occasion.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 18:57

 

Je vous transmets le message que je viens de recevoir du secrétariat de l'Unsa retraités. Vous pourrez y trouver en lien ci-dessous le dernier n° d'UNSA Retraités
de septembre; faites en bonne lecture.

L'Unsa retraités appelle l'ensemble de ses adhérents à participer à la journée d'action du 11 octobre prochain. Vous trouverez d'ailleurs un certain nombre
d'informations concernant les objectifs de cette journée dans ce dernier n° d'UNSA Retraités.
Pour l'organisation matérielle de cette journée d'action, vous pouvez vous rapprocher de votre Union départementale.

Bonne fin de semaine à toutes et tous et bonne préparation du 11 Octobre.

Amitiés. Raymond CÔTE.

Secrétaire Régional

UNSA Retraités Champagne-Ardenne

Image UNSA Retraité N° 22

 

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 15:44
 
 Sommaire
Pour une réforme urgente de la perte d’autonomie
Les membres du CNRPA ont rencontré la Ministre chargée des personnes âgées
Michèle Delaunay, ministre des personnes âgées
Rencontre ADF-CNRPA
FERPA, Vieillissement actif
La journée de Solidarité a rapporté 2,33 milliards d’euros en 2011
 
>>>>Cliquer sur l'image>Image unsa retraités juin 2012
 
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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 11:58

 

Sommaire

 

Revalorisation des retraites au 1ier Avril 2012

Revalorisation des retraites complémentaires

Revalorisation du minimum vieillesse

L'UNSA s'oppose à la TVA Sociale

Contre les dépassements d'honoraires

L'aide à domicile rétablie pour les fonctionnaires

Billet d'humeur

 

Suivre le lien >>> Image retraitéN°20

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 10:05

Revalorisation des retraites de 2,1% au 1er avril 2012

 

Les retraites du régime général (salariés du privé), des fonctionnaires et des régimes spéciaux seront augmentées de 2,1% au 1er avril 2012.

La Commission Économique de la Nation, réunie le 28 mars, a arrêté la prévision d’inflation pour l’année 2012 à 1,8%. Le gouvernement a retenu cette prévision de 1,8% et a arrêté le pourcentage de revalorisation des pensions à 2,1%. En effet, à la prévision d’inflation pour 2012 s’ajoute le rattrapage de 0,3% pour 2011 (différence entre le taux d’inflation 2011 et l’augmentation 2011 des pensions). Cette revalorisation correspond à la stricte application de la loi.

 

Depuis 20 ans, nous contestons cette indexation des pensions sur le taux moyen d’inflation. Nos critiques demeurent. L’écart entre l’évolution des pensions et l’évolution des salaires des actifs se creuse d’année en année. D’autre part, le taux moyen d’inflation ne prend pas suffisamment en compte les dépenses contraintes (logement, énergie, alimentation, services, santé). C’est pourquoi nous contestons l’affirmation des ministres de l’Économie, François Baroin, et du Travail, Xavier Bertrand,  lorsqu’ils affirment que “cette revalorisation permet de garantir totalement le pouvoir d’achat des retraités”.

C’est pourquoi nous revendiquons de nouvelles modalités d’indexation des pensions.

 

Revalorisation des retraites complémentaires

 

Les retraites complémentaires versées aux salariés du privé par les caisses Agirc (pour les cadres) et Arrco (pour tous les salariés) seront revalorisées de 2,3% au 1er avril 2012.

 

C’est le 20 mars que les syndicats et le patronat se sont mis d’accord sur ce taux de revalorisation après un long “bras de fer”. En effet, le MEDEF refusait de tenir compte du rattrapage au titre de l’inflation constatée en 2011 qui a été plus forte que la prévision.

 

Les organisations syndicales exigeaient la prise en comtpe de ce rattrapage qu’elles avaient chiffré à 0,55%. Après un mois de négociations difficiles, un accord a été signé entre les organisations syndicales (sauf la CGT) et les organisations patronales.

 

Revalorisation du minimum vieillesse

 

L’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) qui a remplacé le minimum vieillesse sera augmentée de 4,7% au 1er avril 2012. Cette allocation passe à 777,16 € par mois pour une personne seule et à 1237,31 € pour un couple.

 

C’est la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2009 qui a prévu d’augmenter le minimum vieillesse de 25% sur 5 ans.

 

Malgré cette augmentation, les 500 000 retraités qui perçoivent l’ASPA vivent toujours en-dessous du seuil de pauvreté qui est de 954 € par mois pour une personne seule.

 

Le Secrétaire Général,

Jean-Paul TRIPOGNEY

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 10:08
 
Bulletin N°17 - Décembre 2011
image bulletin retraités N° 17
Sommaire
Non à la politique
d’austérité
Non à la guerre
des générations
L’aide ménagère rétablie pour les retraités de la Fonction publique
2012 : année européenne
du vieillissement actif
APA : de fortes disparités géographiques
Une décision intéressante
 
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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 15:10

Les organisations syndicales de retraités de la Marne

 

èCondamnent la décision du gouvernement de reporter à 2012 la réforme du financement de la prise en charge de la perte d’autonomie. Les mesures envisagées actuellement par le Gouvernement ne sont pas de nature à réduire le reste à charge des familles et à répondre à l’ampleur des besoins.

 

èRéclament :

·   La création d’une prestation universelle, quel que soit l’âge, prise en charge par la solidarité nationale dans le cadre de la sécurité sociale.

 

·   L’adoption de mesures urgentes pour aider les départements à financer l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), pour soutenir certains services d’aide à domicile, pour diminuer le reste à charge.

 

èConstatent une dégradation permanente du pouvoir d’achat des retraités qui est encore aggravée par le plan « antidéficit ». En effet ce plan qui ne prévoit pas de réguler le secteur bancaire et financier responsable de la crise va peser lourd sur le budget de la grande majorité des Français et accentuera les effets néfastes de la politique actuelle : baisse du pouvoir d’achat, perte de la demi-part pour les veuves, difficultés d’accès aux soins, augmentation des cotisations des mutuelles …

 

èRevendiquent une augmentation des pensions de retraite en particulier les basses pensions afin de rattraper les pertes cumulées depuis plusieurs années et de faire face à l’augmentation des prix.

 

Pour une réponse collective et solidaire

à la perte d’autonomie

Pour l’augmentation immédiate des retraites

 

Participez nombreux au

rassemblement unitaire

du jeudi 6 Octobre 2011

 

A Châlons en Champagne à 9h30

devant la Maison des Syndicats

Et à 10h30 devant la Préfecture

 

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Renseignements juridiques

>>>> 09 69 36 69 00 : un numéro pour les salariés des Très Petites Entreprises

L’UNSA met à disposition des salariés des petites entreprises une plate forme d’appel  pour celles et ceux qui ont besoin d’informations sur les questions relatives au droit du travail. Ce service est un lieu d’informations sur les questions du droit du travail (conventions collectives, code du travail) ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures.

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